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Chanteuse, États-Unis

Angélique Kidjo

Par Emmanuelle Pontié - Publié en janvier 2020
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DANNY CLINCH

C’ÉTAIT LE 11 NOVEMBRE 2018, pour le centenaire de l’Armistice de 1918. L’enfant de Ouidah, l’une des voix les plus puissantes du continent, interprétait, en hommage aux troupes coloniales qui ont combattu pour la France, la chanson « Blewu », sous l’Arc de triomphe – et sous la pluie –, devant un parterre de chefs d’États et un Donald Trump médusé. Angélique Kidjo, née au Bénin le 14 juillet 1960, jouait, petite, la pantomime dans le théâtre que dirigeait sa mère. Plus tard, elle chante à la radio nationale et enregistre un premier album. Puis, elle part à Paris, où elle prend des cours de chant. Elle épouse Jean Hebrail, musicien et compositeur, qui devient son compagnon de travail. Bosseuse et sans complexes, elle chante en fon, en mina, en yoruba. Même en swahili, lorsqu’elle reprend le légendaire « Malaïka » de Miriam Makeba. Elle enchaîne les succès, comme « Batonga » (1992) ou « Awolo » (1994). Installée à New York depuis 1998, elle enflamme la scène du Carnegie Hall en 2008. Time Magazine lui décerne le titre de « première diva africaine ». Engagée, militante, elle est aussi ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef et se bat activement contre les mariages forcés dans le monde et les abus sexuels sur les enfants.