Après Nairobi,
en attendant Dubaï
Mouvementé, le premier sommet africain du climat a au moins permis d’arrêter une position de principe commune pour la COP28 fin novembre.
Adoptée par l’ensemble des 54 États du continent au terme du premier sommet africain du climat qui s’est déroulé du 4 au 6 septembre dans la capitale kenyane, la Déclaration de Nairobi «servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’en 2028 et au-delà», soulignent les signataires. Le chef de l’État William Ruto demande au nom du continent «une taxe mondiale sur les émissions de carbone, le transport maritime et aérien», ainsi qu’«une taxe mondiale sur les transactions financières» pour «investir dans des projets climatiques à grande échelle». La Déclaration met en avant la volonté de l’Afrique de devenir un «hub des énergies propres» et «le leader d’un développement bas carbone»: «Aucun pays ne devrait choisir entre son développement et l’action climatique.» Les signataires indiquent que l’endettement croissant du continent, aggravé par la guerre en Ukraine et la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine, ampute les finances publiques et, mécaniquement, les investissements dans la transition énergétique. À Nairobi, les Émirats, les États-Unis et des pays...