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Benghazi : la vie après la guerre

Par Maryline.DUMAS - Publié en avril 2019
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Il y a huit ans, la deuxième cité libyenne, la grande capitale de l’Est, se soulevait contre Kadhafi et plongeait au coeur d’une guerre civile meurtrière. Soumise aux milices islamistes, puis libérée au canon par les troupes du général Haftar en juillet 2017. Au milieu des ruines, les habitants cherchent à reconstruire et à vivre.
 
Le paysage fend le coeur et coupe la respiration de toute personne ayant connu le « Benghazi d’avant ». Le centre historique, autrefois si dynamique avec ses magasins et ses cafés, n’est aujourd’hui que succession d’immeubles détruits ou dentelés par les impacts de balles. Nombreuses sont les rues désertées, aussi silencieuses que la mort. Depuis mai 2014, l’Armée nationale arabe libyenne (ANL), rassemblant d’anciens militaires et des révolutionnaires sous les ordres de Khalifa Haftar, combattait, dans le cadre de l’opération Karama (« dignité »), une coalition hétéroclite de révolutionnaires libyens et de terroristes de l’État islamique (EI) ou d’Ansar al-Charia. Pour parvenir à la victoire finale, annoncée en grande pompe le 5 juillet 2017, l’ANL a dû mener des bombardements aériens massifs, dont le résultat est visible dans le centre historique, dernière partie de la seconde ville du pays à être tombée aux mains...
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