
Bilguissa Diallo:
«J’aime les histoires de vies humaines»
L’autrice signe un roman fort, avec comme point de départ le drame du 28 septembre 2009 à Conakry, où des centaines de personnes ont péri. Et pose la question: comment affronter la répression quand elle vient des plus hautes sphères?
Fille de réfugiés politiques guinéens, Bilguissa Diallo a grandi en banlieue parisienne. Farouche opposant au dictateur Sékou Touré, qui a régné sur la Guinée de 1958 à 1984, son père lui a transmis son militantisme, son sens de l’éthique, son regard critique, ainsi que son amour des histoires et des mots. Après une carrière dans la communication, l’édition et la presse – elle a été journaliste pendant douze ans –, elle a fondé une entreprise de produits capillaires, avant de s’établir en Floride où elle vit aujourd’hui. Autrice du roman Diasporama (Anibwe, 2005) et de l’essai Guinée, 22 novembre 1970: Opération Mar Verde (L’Harmattan, 2014), elle signe cette année Transhumances (Elyzad, 2025), un deuxième roman passionnant retraçant les parcours croisés de jeunes Guinéennes et Guinéens du pays et de la diaspora. Leurs destinées vont être bouleversées par un fait historique dramatique qui a eu lieu le 28 septembre 2009. Ce jour-là, dans un stade de Conakry, des centaines de citoyens se...