Aller au contenu principal
Interview

Blaise Ndala : « Écrire peut être un acte d’humanité. »

Par Astrid Krivian Cédric Bouvier
Publié le 10 octobre 2025 à 12h49
Share

Avec 4ème roman L’Équation avant la nuit (JC Lattès, 2025), l’écrivain congolais noue son intrigue autour d’une histoire méconnue :  la compétition entre les Alliés et l’Allemagne nazie pour fabriquer la bombe atomique grâce à l’uranium du Congo belge, lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est à partir de ce métal lourd exploité dans la mine de Shinkolobwe, dans la province du Katanga, qu’a été conçue l’effroyable arme nucléaire utilisée par les Américains pour détruire Hiroshima et Nagasaki en 1945. Dans le roman, deux personnages, l’écrivain Daniel Zinga et la professeure Beatriz Reimann, enquêtent sur ces « autoroutes de l’atome », du Chili à l’Allemagne, du Canada au Congo, entremêlant histoire individuelle et collective. Haletant et instructif, L’Équation avant la nuit, gravitant autour du thème de la trahison (celle des pères, des citoyens, des décideurs face à l’Histoire etc.), convoquant le passé pour mieux éclairer le présent, évoque aussi l’extractivisme mortifère actuel en République démocratique du Congo, ou encore la place des écrivains africains et afro-descendants.