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BURKINA FASO : Face aux défis

Par Michael.AYORINDE - Publié en juin 2011
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Depuis fin février, rien ne va plus au Burkina Faso. La nation d’Afrique de l’Ouest considérée comme la plus stable connaît des crises à répétition. Une série d’affaires qui commence par la mort suspecte d’un élève de Koudougou le 20 février, suivie de la condamnation d’un groupe de militaires ayant brutalisé un électricien, jusqu’à la révolte d’une partie de la garde présidentielle réclamant des primes de logement et autres allocations de restauration, a déclenché des révoltes à Ouagadougou et dans les principales villes du pays. Les étudiants manifestent, les militaires tirent en l’air et saccagent des commerces, les commerçants à leur tour protestent. À la mi-avril, lorsque la garde présidentielle se met à son tour en colère, Blaise Compaoré fuit son nouveau palais de Kosyam, à Ouaga 2000, et se réfugie pendant quelques heures dans sa résidence de Ziniaré. À l’intérieur, l’inquiétude s’installe. À l’étranger, c’est la surprise. Le 15 avril, le chef de l’État dissout son gouvernement, et nomme trois jours plus tard un Premier ministre que personne n’attend, Luc Adolphe Tiao, un diplomate journaliste de formation, alors ambassadeur du Burkina à Paris. Comment cette terre mossi, pays des Hommes intègres, tenue depuis près de vingtquatre ans par l’un...

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