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BURKINA FASO LE CHOC

Par zlimam - Publié en décembre 2014
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Jeudi 30 octobre. En quelques heures, l’un des régimes les plus stables du continent est emporté par une foule déchaînée, galvanisée, qui brûle tout sur son passage, les symboles du régime, les maisons des fidèles, l’Assemblée nationale, la télévision (ce qui prive les autorités du contact avec l’opinion)… Les émeutiers marchent sur le palais présidentiel de Kosyam. Décidés à obtenir la tête de Blaise Compaoré, tout-puissant chef de l’État depuis 1987, depuis vingt-sept ans. Au cœur de la tempête, la fameuse révision constitutionnelle qui devait être votée par le Parlement en ce terrible jeudi. La révision de l’article 37, qui devait faire sauter le verrou de la limitation des mandats et ouvrir la voie à un nouveau (et dernier) quinquennat pour le président du Faso. Avec une majorité des trois quarts des députés assez largement acquise, le texte aurait dû passer sans avoir recours au référendum, ultime espoir des opposants.

En ce jeudi, ce qui semble être une opération constitutionnelle parfaitement légale se transforme en coup de force de « Blaise », et le peuple crie sa colère. Pour la foule, cette Assemblée ne représente rien, elle n’a rien de démocratique. C’est une construction factice. Elle n’est que l’incarnation du...

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