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KWABENA SEKYI APPIAH-NTI
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Débuts

Camille Yembe
Rising Star

Par Sophie Rosemont
Publié le 17 juin 2025 à 15h21
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Née à Bruxelles d’un père congolais et d’une mère belge, cette jeune musicienne et chanteuse impose la fraîcheur exigeante de sa pop dès son premier EP, Plastique. Interview.

CAMILLE YEMBE, Plastique, Tie Break Music. Sortie le 6 juin. DR
CAMILLE YEMBE, Plastique, Tie Break Music. Sortie le 6 juin. DR

AM: Pourquoi avoir choisi d’appeler ce premier EP Plastique, un terme aux multiples significations?

Camille Yembe: Parce que j’ai remarqué a posteriori que mes chansons abordaient toujours, d’une manière ou d’une autre, le paradoxe entre ce que l’on montre de nous et ce que l’on est réellement. Dans certaines chansons, j’évoque les masques que l’on arbore, dans d’autres, le fait d’oublier la réalité de nos blessures. Malgré le paraître, nous sommes tous les mêmes. Bref, Plastique parle de moi et de la difficulté à me trouver, c’est un regard que je porte sur moi comme sur les autres, le point de départ d’une recherche de vérité.​​​​​​​

Quand et comment avez-vous su que vous alliez dédier votre vie à la musique?

J’ai toujours rêvé de vivre de la musique. Je me suis intéressée au piano, à la guitare, à la composition, seule dans mon coin durant des années. Mais de là à faire de ce désir une réalité, il y avait un pas que je n’ai pas franchi d’emblée. Le tournant dans ma carrière d’artiste a eu lieu en mars 2024. J’ai décidé de quitter mon ancien travail que je détestais et qui m’éteignait à petit feu depuis quatre ans pour me consacrer pleinement à la musique. La vie m’a montré à ce moment-là que si je ne misais pas sur moi, personne ne le ferait et je resterais à croupir dans une existence qui n’avait aucun sens à mes yeux.

Qu’avez-vous appris de vos expériences auprès, entre autres, de l’actrice-folkeuse Stéfi Celma et du rappeur Tiakola, artistes avec lesquels vous avez collaboré? J’ai appris à partager mon art et à prendre ce qu’il et elle avaient à m’offrir. Par exemple, je n’aurais jamais imaginé pouvoir écrire dans le genre musical de Tiakola et l’expérience m’a prouvé que c’était possible, qu’il n’y avait pas de barrière dans l’art.

En quoi les musiques congolaises nourrissent-elles votre inspiration?

​​​​​​​Quelle qu’elle soit, de la rumba au ndombolo, la musique congolaise n’est jamais séparée de la danse, de la gestuelle. C’est aussi mon cas: je ne peux imaginer ma musique sans mouvement!