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Le chanteur Didi B dans le cinéma le Majestic Ivoire. JIHANE ZORKOT
Le chanteur Didi B dans le cinéma le Majestic Ivoire. JIHANE ZORKOT
Rythmes

Creuset des musiques urbaines

Par Amélie Monney-Maurial
Publié le 28 avril 2025 à 09h13
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La Côte d'Ivoire, berceau du zouglou, a développé depuis près de vingt-cinq ans une capacité à exporter sa musique, à attirer des investissements internationaux et à promouvoir ses artistes à travers le monde. C’est le coupé-décalé qui ouvre la voie dès les années 2000, avec Douk Saga de la Jet Set, avant d’être réinventé et internationalisé par feu DJ Arafat. Son empreinte est partout, jusqu’ à l’afropop ivoirienne, dont Magic System et Josey sont les porte-drapeaux, entendus dans la BO de la récente CAN ivoirienne. Mais c’est le rap ivoire qui s’exporte aujourd’hui le mieux et rivalise avec les sons urbains nigérians d’ à côté. Ce mouvement, pilier d’une nouvelle génération, s’impose dans le hiphop francophone grâce à des figures comme Didi B ou Tam Sir, auteur du célèbre «Coup du marteau», inventé pour la CAN et qui a résonné dans le monde entier. L’industrie suit le rythme : Universal Music Africa et Trace ont installé leur s bureaux d’Afrique francophone à Abidjan, et les festivals explosent, à l’image de Mother Africa et du FEMUA. On ne compte plus les artistes habitués du public français, de Tiakola à Dadju et Tayc, qui multiplient les concerts en terre ivoirienne. Une effervescence qui place Abidjan sur la carte des nouvelles capitales musicales du continent.