De l'ombre à la lumière

À Tanger, l’ancienne prison de la Kasbah se métamorphose en musée d’art contemporain.

Salles Voûtées, arches de pierre et couleurs vives, la geôle tangéroise édifiée au XVIIe siècle et active jusqu’au début des années 1970 refait peau neuve et rend hommage à l’art contemporain marocain. « Un lieu de désespoir devenu un lieu d’espoir », selon les termes du président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi. L’exposition inaugurale « L’École du Nord » donne la parole aux artistes du nord du royaume, tels Mohamed Chabâa, Saad Ben Cheffaj, Meki Megara ou encore Abdelkrim Ouazzani. Issus de la même génération, ces plasticiens sont parmi les premiers à avoir étudié à la prestigieuse école des Beaux-Arts de Tétouan. Leur créativité est à l’origine d’un vivier d’émulation artistique dès la seconde moitié du XXe siècle. À l’aune du brassage culturel de Tanger, ville mythique et chargée d’histoire, aux portes de l’Afrique et de l’Europe. Longtemps capitale culturelle, celle-ci a attiré et inspiré de nombreux artistes étrangers, d’Eugène Delacroix à Henri Matisse, en passant par les écrivains Jean Genet ou Paul Bowles. Une synergie expansive.
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