Derrière le «miracle» du Botswana
C’est, dit-on, le pays le plus développé du continent, une exception démocratique aussi, très british. À la source de cette réussite rare, les fameux diamants, exploités en partenariat avec le conglomérat De Beers. Enquête sur cet eldorado africain et les limites du modèle.
C'est l’exception qui confirme la règle : disposer à profusion d’une ressource naturelle à haute valeur ajoutée ne se traduit pas inévitablement par une économie de rente, captive de la fluctuation des cours, et générant davantage de corruption et de gabegie que de développement humain. Deuxième producteur mondial de diamants derrière la Russie, le Botswana (2,4 millions d’habitants pour une superficie équivalente à Madagascar) affiche une insolente prospérité pour le continent, avec un PIB par habitant estimé à environ 6 700 dollars et des indices de développement humains (IDH) élevés.

Lorsqu’est proclamée l’indépendance du Bechuanaland (protectorat britannique) le 30 septembre 1966, nul ne mise sur l’essor de ce pays enclavé et semi-désertique, où près de la moitié des 500 000 habitants vivent de l’agriculture. De façon éloquente, le nouvel État...
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