Djaïli Amadou Amal : « Les livres m’ont sauvée. »
Couronnée du prix Goncourt des lycéens pour « Les Impatientes » en 2020, l’écrivaine camerounaise signe « Coeur du Sahel », le roman d’apprentissage d’une adolescente, Faydé, contrainte de travailler comme domestique à Maroua, dans l’extrême nord du Cameroun. Confrontée au mépris de classe, aux violences sexuelles, dans une région fragilisée par le dérèglement climatique et les massacres de Boko Haram, la jeune héroïne s’attache malgré tout à ses rêves de réussite scolaire et d’amour épanoui. Rencontre avec l’autrice lors du Festival du livre africain de Marrakech.
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Après « Adam », la réalisatrice marocaine signe un deuxième film « Le Bleu du Caftan », qui explore avec subtilité la complexité des sentiments, et lève le tabou sur l’homosexualité. Elle dépeint l’histoire d’un couple dans la médina de Salé au Maroc, Halim, maître artisan couturier, qui vit dans le secret son attirance pour les hommes, et sa femme Mina. Leur équilibre est bouleversé lors de l’arrivée d’un jeune apprenti. Présenté au Festival de Cannes en 2022, « Le Bleu du Caftan » a notamment reçu le prix du jury au dernier Festival international du film de Marrakech.
Spécialiste du fait colonial et des immigrations, Pascal Blanchard est historien, chercheur associé au CRHIM à Lausanne, codirecteur du Groupe de recherche ACHAC. Il a signé et codirigé de nombreux ouvrages sur ces sujets, notamment « Le racisme en images « (La Martinière) et « Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours « (La Découverte). Rencontre lors du Festival du livre africain de Marrakech.
L’écrivain et plasticien marocain est le co-créateur du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM), qui a réuni des écrivaines et écrivains du continent, des Caraïbes et de la diaspora lors de sa 1ère édition, du 9 au 12 février 2023. L’enjeu de cet événement pionnier au Maroc : tisser des liens entre les différentes aires culturelles à travers la littérature, et réfléchir ensemble aux enjeux actuels des sociétés. Le FLAM s’est déroulé au sein du centre culturel Les Étoiles de Jemaâ el Fna, foyer d’apprentissage des arts dédié aux jeunes, co-fondé par Mahi Binebine. À cette occasion, l’artiste nous a parlé de la philosophie de ce festival, de ses actions éducatives auprès de la jeunesse, de son enfance illuminée par une mère courage, de son œuvre plastique hantée par l’enfermement.