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Rencontre

Djamel Tatah
Conjuguer le «Je» et le «Nous»

Par Astrid Krivian - Publié en mars 2023
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Devant son œuvre Les Femmes d’Alger (1996).DR
Devant son œuvre Les Femmes d’Alger (1996).DR

Puissante, méditative, sa peinture aux personnages énigmatiques questionne notre monde, la condition humaine, sa vulnérabilité. Entretien avec un artiste franco-algérien singulier, qui articule l’intime avec le collectif.

À la fois figurative et abstraite, la peinture de Djamel Tatah témoigne des contradictions, des paradoxes de la condition humaine, entre solitude et quête du lien, évoque sa fragilité, prise dans la violence du monde. Peuplant ses toiles, des figures humaines esseulées, tels des archétypes, figées ou en mouvement, en errance, en suspension, semblent prêtes à basculer vers une chute ou une élévation. Elles paraissent ignorer le spectateur, ou l’interpellent au contraire par un regard frontal.

Par un effet d’écho, de résonance, de répétition, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, un certain personnage est représenté dans une série de plusieurs toiles, quand d’autres sont réunis au sein d’un même tableau, à l’image d’un chœur de tragédie grecque. Placés dans un espace indéfini, sur des aplats de couleur, ses protagonistes sont à échelle humaine, dans des tableaux de très grand format, ce qui renforce leur présence, leur effet sur le regardeur. Énigmatiques, dépouillées (ni décor ni objets, à quelques exceptions près)...

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