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Edgar Sekloka, la flamme slam

Par Michael.AYORINDE - Publié en février 2011
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Un mélange des couleurs, mais aussi des sons, à la croisée du rap, du slam et du jazz. Edgar enchaîne aussi les soirées avec son collectif de slam, Chant d’encre, créé en 2004. Lui, qui a voulu un temps être footballeur professionnel, a finalement préféré dribbler avec le verbe. « Ma mère, ma grand-mère, mes tantes, mes sœurs, toutes les femmes de ma famille parlent et transmettent avec une facilité incroyable ! J’ai baigné là-dedans. La façon détournée de m’approprier le langage, ça a été d’écrire. J’ai composé mon premier poème d’amour à 6 ans, sur les conseils de ma sœur ! »

Il fréquente des ateliers d’écriture pendant dix ans. La maison d’édition Sarbacane le remarque et lui commande un roman. C’est ainsi que naît Coffee en 2008, ou le parcours d’un jeune Afro-Français, inspiré par sa vie et ses amis, et raconté de manière savoureuse, âpre et musicale à la fois. Les références à la culture africaine y servent de fil rouge. « Mes origines sont devenues un problème à 6 ans. J’ai ensuite eu une réflexion sur la négritude, qui a nourri mon identité. Je suis en quête perpétuelle, mais je m’accepte mieux aujourd’hui. »
Edgar a grandi à Puteaux, en région parisienne, mais il dit qu’il est « d’abord camerounais et ensuite français ». « Je veux que mon livre trouve sa place dans des bibliothèques en Afrique, c’est important pour moi. »

Par Olivia Marsaud