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Parole d'expert

Electricité : privatiser oui, mais réformer avant

Par LAURENT MOREL - Publié en juin 2017
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De nombreux gouvernements africains ont mis en oeuvre des politiques de privatisation de leur secteur électrique. Les objectifs poursuivis sont avant tout d’ordre économique : il s’agit d’attirer des investissements pour développer la production afin de répondre à la hausse de la consommation des populations. Il s’agit aussi de faciliter l’approvisionnement des industries, ce qui doit renforcer l’attractivité des économies. Les pouvoirs publics attendent également de cette opération l’arrivée de nouvelles compétences pour augmenter les performances et diminuer in fine le coût pour les finances publiques et l’usager.
 
Pour faire venir les investisseurs, les États envoient des signaux positifs en déployant des mesures. Ils autorisent et facilitent l’entrée de capitaux, ils accordent des avantages fiscaux et ils mettent en oeuvre une dérégulation des prix de l’électricité. Cette dernière action est cependant particulièrement difficile à mettre en place dans des pays en pleine mutation.
 
En effet, les pouvoirs publics sont tentés de conserver des tarifs régulés afin de rendre l’électricité, une ressource de première nécessité, abordable pour le plus grand nombre et les industries émergentes. Nos études démontrent d’ailleurs qu’il n’existe pas de corrélation directe entre privatisation et évolution des prix de l’énergie (ni à la hausse, ni à...
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