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Elia Suleiman, le M. Hulot libanais

Par Michael.AYORINDE - Publié en février 2011
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APRÈS Chronique d’une disparition (1996) et Intervention divine (2008), c’est la fin d’une trilogie intime et burlesque, où celui que l’on a surnommé le « Buster Keaton oriental » (pour son visage et son jeu comique à l’économie) se met une fois de plus en scène à la façon de Jacques Tati, autre grande référence.

Il avait dénoncé, d’une Intifada à l’autre, l’absurdité de la vie quotidienne en Palestine. Cette fois, un flash-back le ramène en 1948 dans sa ville natale, Nazareth, reconstituée avec les souvenirs de son père, décédé depuis. Juste avant le début du tournage, c’est sa mère qui meurt, le poussant à réécrire le scénario.

Après avoir essayé de vivre à Beyrouth, il s’est installé à Paris avec sa compagne, Yasmine, ancienne chanteuse du groupe libanais Soapkills, qui a travaillé sur la bande son, dont les nombreux silences constituent toujours la marque de fabrique. Un silence qui résonne d’autant plus fort contre l’oubli cannois.

Par Jean-Marie Chazeau