En trois temps
Du Divin au Terrestre, en passant par la royauté, l’art contemporain béninois s’expose à Paris.
Plus d'une centaine d’oeuvres, certaines inédites. Une quarantaine d’artistes, parmi lesquels figurent Ishola Akpo, Moufouli Bello et Chloé Quenum trois plasticiens qui représentent le pavillon du Bénin à la 60e Biennale d’art contemporain de Venise, cette année. Cette exposition itinérante, qui s’installe bientôt au coeur du palais royal de la Cité siège du pouvoir capétien, faisant écho aux palais royaux de l’ancien Danxomé , souligne combien l’inspiration et l’originalité des artistes contemporains du Bénin et de sa diaspora trouvent leur ancrage dans la tradition et l’histoire du pays. Présentée initialement au palais de la Marina à Cotonou en 2022, puis au musée Mohammed VI à Rabat au Maroc et à la Fondation Clément en Martinique en 2023, cette mise en lumière a été l’occasion de révéler l’art classique du Bénin et les vingt-six trésors royaux restitués par la France.
Et surtout de réaffirmer la dynamique engagée par la République du Bénin dans la valorisation et l’inscription dans les circuits internationaux de sa création contemporaine. L’événement montre, dans un premier temps, la métamorphose des déesses et des dieux qui animent le culte vodun, puis la puissance et la gloire terrestre des reines et des rois d’Abomey restés dans les mémoires, avant de s’intéresser aux femmes et aux hommes qui vivent et qui luttent aujourd’hui dans un monde globalisé. À travers une diversité de médiums et de supports, «Révélation!» titre d’exposition prometteur, vient en préfiguration du futur musée d’art contemporain de Cotonou (MACC).