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Rencontre

Eugène Ébodé
«L’Afrique n’est pas à prendre, elle est à apprendre »

Par Astrid Krivian - Publié en janvier 2023
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FRANCESCA MANTAVONI/GALLIMARD/ OPALE.PHOTO
FRANCESCA MANTAVONI/GALLIMARD/ OPALE.PHOTO

C’est sans doute grâce à la fascination de sa mère pour l’écriture qu’il est devenu homme de lettres. Avec son roman autobiographique, l’auteur camerounais rend un vibrant hommage à celle dont le regard protecteur l’accompagne encore.

Écrire pour tenter de conjurer l’absence, apaiser la douleur de la perte d’un être aimé, combattre l’oubli. À travers son roman d’autofiction Habiller le ciel, l’écrivain, journaliste et enseignant camerounais a bâti un « catafalque de papier » à sa mère disparue, Vilaria. En retraçant son existence, il rend hommage à cette ancienne danseuse pleine de talent, qui regrettait de ne savoir ni lire ni écrire, et vouait un véritable culte aux diplômes de ses enfants, à leur instruction, leur réussite professionnelle. Avec sa verve poétique pétrie d’humour, distillant ses réflexions sur le continent d’hier et d’aujourd’hui, l’auteur plonge dans ses propres souvenirs, raconte notamment ses péripéties au Tchad en vue de décrocher le baccalauréat, alors que la guerre civile éclate. Grand Prix littéraire d’Afrique noire 2014 pour son roman Souveraine magnifique, aujourd’hui établi à Rabat, au Maroc, Eugène Ébodé est aussi administrateur de la nouvelle chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du Royaume du Maroc. Celle-ci œuvre à vivifier les échanges artistiques et littéraires entre les pays africains, à décloisonner les aires culturelles.

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