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Fally Ipupa : son Zénith à lui

Par Michael.AYORINDE - Publié en février 2011
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RUMBA CONGOLAISE, ton univers impitoyable ! Si des problèmes existaient, ils furent en tout cas surmontables et surmontés. « Dicap la Merveille » était bien là le jour donné, au lieu donné. « Dommage que le public soit encore essentiellement africain, regrettait une attachée de presse dans les coulisses. Il faudra attendre encore un peu. ». Qu’il cesse ses « congolaiseries » par la même occasion ? Car la tête de file de la nouvelle génération avait programmé son show à minuit ! Éternelle manie chez les grands de Kin la belle, qui n’ont toujours pas compris qu’un concert en Europe, ce n’est pas une soirée-bal à la buvette du coin. Les jeunes fans ont néanmoins oublié leurs yeux rougis de fatigue et leurs jambes engourdies pour se mettre au diapason du show de celui que l’on appelle El Fenómeno. Chorégraphies millimétrées : look implacable, l’ex-sideman de Koffi Olomide osant se présenter le bras droit enserré dans une carapace métallique, façon homme bionique à la mode afro ; le chant de super Fally exempt de reproches, que vinrent appuyer des guest-stars comme l’ancienne égérie de 50 Cent, l’Américaine Olivia, le rappeur Mokobé ou le roi du R’n’B’ français Singuila entre autres. Répertoire blindé, sur la base de ces deux usines à tubes que sont ses deux albums, Droit Chemin et Arsenal 2 Belles mélodies. Surtout, un autre parfum, un spectacle plus accompli que celui des glorieux aînés. Surtout, un Zénith plein à craquer : 7 000 spectateurs ! Une performance rarement égalée depuis belle lurette par les stars congolaises, mis à part Werrason, dans ce même Zénith, en novembre 2008. Fally a donc le vent en poupe. À quand un vrai show international… à 20 h 30 comme Black Eyed Peas, Julio Iglesias ou Alain Souchon ?

Par Jean-Michel Denis