Felwine Sarr
«Nous sommes des êtres de l’incomplétude»
L’écrivain sénégalais, éditeur, économiste, et d’autres choses encore, livre un recueil de nouvelles à mi-chemin entre fiction et autobiographie. Des textes sur l’amour, les liens qui se tissent et se détissent, et sur notre solitude fondamentale. Rien de désespérant, bien au contraire…
Les humains sont-ils incapables d’aimer? Avec son recueil de nouvelles au titre intrigant, Le bouddhisme est né à Colobane, l’écrivain sénégalais propose une variation méditative sur le thème de l’amour, des liens qui s’essoufflent, s’épuisent, sur la quête d’absolu à travers l’autre. Se livrant à une introspection, ses personnages sont confrontés à l’érosion des sentiments, à la perte, à l’écueil d’une conception égotique de l’amour, au deuil, aux carcans sociétaux, aux rendez-vous manqués. En tirant des enseignements, des réflexions de leurs expériences, de leurs tourments existentiels, ils tentent de se libérer de leurs illusions, d’apprivoiser leur blessure, la solitude, de cheminer vers un amour plus apaisé, bienveillant et altruiste. Un apprentissage pour aussi accepter l’impermanence, la métamorphose constante des choses, des affects, des relations. Rythmés par les musiques de Wasis Diop, Cheikh Lô et des arpèges cristallins du regretté Toumani Diabaté, ces textes lumineux et philosophiques puisent dans diverses spiritualités pour nourrir son propos. Né en 1972 à...