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Début des audiences à la CIJ, à La Haye, en septembre 2024. Assis à droite, Domingo Mba Esono, ministre des Mines et des Hydrocarbures de la République de Guinée équatoriale. KOEN VAN WEEL/ANP MAG/ANP VIAAFP
Début des audiences à la CIJ, à La Haye, en septembre 2024. Assis à droite, Domingo Mba Esono, ministre des Mines et des Hydrocarbures de la République de Guinée équatoriale. KOEN VAN WEEL/ANP MAG/ANP VIAAFP
Exploration

Guinée équatoriale-Gabon :
bataille pour Corisco

Par Cédric Gouverneur
Publié le 17 juin 2025 à 12h47
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Pour Malabo, la décision de la Cour internationale de justice pourrait relancer le secteur pétrolier. Mais Libreville n’entend pas renoncer.

C’était un litige frontalier vieux d’un demi-siècle. Lundi 19 mai, à La Haye (Pays-Bas), la Cour internationale de justice (CIJ), présidée par la juge ougandaise Julia Sebutinde, a tranché en faveur de la Guinée équatoriale dans le différend frontalier qui l’oppose au Gabon au sujet de la souveraineté des îlots de Mbanié, Conga et Cocotiers, situés dans la baie de Corisco, à quelques milles des côtes gabonaises et des îles équato-guinéennes. En 1900, les deux puissances coloniales de l’époque, la France et l’Espagne, avaient signé un traité délimitant les frontières entre leurs possessions. Lors de l’indépendance de la Guinée équatoriale en 1968, les îlots avaient été attribués par l’Espagne à son ancienne colonie. Mais en 1972, la marine gabonaise avait débarqué sur ces îlots inhabités. En 2016, les deux pays avaient donc fait appel à la Cour internationale de justice afin de trancher le litige. Le Gabon arguait qu’un autre traité, signé le 12 septembre 1974, la convention de Bata, lui conférait la souveraineté sur ces îles. Mais ses avocats n’ont pu en présenter qu’une photocopie, sans être en mesure de...

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