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À Cannes, le 17 mai 2025, devant le palais des Festivals et des Congrès. DPA PICTURE ALLIANCE/ ALAMY STOCK PHOTO
À Cannes, le 17 mai 2025, devant le palais des Festivals et des Congrès. DPA PICTURE ALLIANCE/ ALAMY STOCK PHOTO
Rencontre

Hafsia Herzi:
«Le désir est plus forte que tout»

Par Astrid Krivian
Publié le 11 novembre 2025 à 07h48
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Actrice et réalisatrice, elle a triomphé au Festival de Cannes 2025 avec La Petite Dernière, récit d’émancipation d’une jeune fille confrontée aux préjugés. Un film fort sur l’altérité.

Cette année, au Festival de Cannes, Hafsia Herzi a réalisé un rêve d’enfant: voir La Petite Dernière, son quatrième long-métrage en tant que réalisatrice, présenté en sélection officielle. Son actrice principale, Nadia Melliti, dont c’est la toute première expérience de jeu, a été couronnée du prix d’interprétation féminine. Le film a également remporté la Queer Palm. Adapté du roman éponyme d’autofiction de Fatima Daas paru en 2020, ce récit d’apprentissage raconte la quête identitaire et le cheminement d’une jeune fille, Fatima, 17 ans, pour assumer et vivre pleinement son homosexualité. Issue d’un milieu modeste, musulmane pratiquante, élève studieuse passionnée de lettres et de philosophie, elle est tiraillée par divers sentiments et affects – la honte, la culpabilité, le désir… Explorant son mal-être et ses tourments intérieurs, le film dépeint son émancipation, son aspiration à concilier sa foi et son attirance pour les femmes, à s’affranchir des normes d’une société qui discrimine encore les personnes LGBTQIA+. 

AM: Lorsque les productrices vous ont proposé d’adapter le roman de Fatima Daas, qu’est-ce qui...

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