Les Africains
n’échapperont pas à l’impôt
Avec l’incertitude sur l’aide au développement et le poids croissant de la dette, les États du continent n’ont pas d’autre choix que de mobiliser les ressources fiscales domestiques pour restaurer leur marge de manœuvre budgétaire, réduite par la crise sanitaire.
L’affaire est entendue. Les Africains, particuliers comme entreprises, devront mettre la main à la poche et payer davantage d’impôts à l’avenir. « L’impact socio-économique dévastateur de la pandémie de Covid-19 sur l’Afrique et les difficultés à mobiliser des financements pour relancer les économies africaines démontrent clairement que la dépendance à l’égard de la seule aide publique au développement n’est plus une solution viable », soulignait, fin mai, Albert M. Muchanga, le commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union africaine (UA). Et le Zambien de tracer une nouvelle feuille de route : « L’Afrique doit prendre des mesures audacieuses et tangibles pour consolider son assiette fiscale. Certaines de ces mesures comprennent le renforcement des capacités de perception des impôts nationaux et la réduction significative des flux financiers illicites (FFI) en provenance du continent. »