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Afrobeat

Joeboy : Une légende en marche

Par Sophie Rosemont - Publié en mars 2021
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Joeboy
Joeboy : Une légende en marche - DR

Plus de 500 millions de streams à ce jour, et ce n’est pas fini... Ce NIGÉRIAN DE 23 ANS débarque en force sur la scène pop internationale avec son premier album, Somewhere Between Beauty & Magic.

AM : Pour commencer, comment allez-vous ?

Joeboy : À merveille. Mon album vient de sortir, la réception correspond à tout, ce que je pouvais rêver... J’habite entre Londres et Lagos, mais en ce moment même, je me trouve au Nigeria où, heureusement, nous sommes moins touchés par le coronavirus qu’en Europe. Nous prenons beaucoup de précautions afin de ne pas nous retrouver confinés...

Et c’est ici que vous avez plongé, très tôt, dans le bain de la musique ?

Oui, mon père était claviériste à l’église, ma sœur chantait dans une chorale, et mon grand frère jouait de la guitare, notamment avec I.D. Cabasa. Parfois, après l’école, je les rejoignais en studio. J’ai commencé à écrire et à chanter vers l’âge de 15 ans, et c’est en étant repéré par Mr Eazi, en 2017, que tout a changé. Il m’a introduit et protégé dans cette jungle qu’est l’industrie de la musique.

Somewhere Between Beauty & Magic fait le grand écart entre l’électro-pop européenne et l’afrobeat. En quoi est-ce important de cultiver ce mélange des genres ?

La beauté de la musique, c’est de brasser large, de proposer les alliances les plus improbables, et néanmoins efficaces, autour de sujets fédérateurs comme l’amour, de proposer des sentiments, une performance, un état d’esprit. J’écoute énormément d’artistes de pays différents, du Portugal à la France, en passant par l’Amérique latine et le Royaume-Uni... Cependant, Lagos reste ma source. C’est là où j’ai grandi, découvert le pouvoir de la musique, où l’on me manifeste beaucoup de soutien et d’amour depuis le début de ma carrière. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, le monde a compris à quel point notre scène est riche, vibrante, accueillante, que des Fireboy et des Omah Lay comptent. C’est à Lagos que se trouvent toutes les racines de mon album.

Est-ce pour cette raison que vous avez choisi de faire appel à un producteur différent pour chaque chanson, dont des pointures de l’afrobeat comme E Kelly, Killertunes ou Dëra ?

Oui, car j’aime travailler  avec des personnes  diverses pour conférer  un maximum de texture  à mes  textes, d’autant  que je suis le seul chanteur de l’album, il n’y a pas de featurings... Il y a déjà assez à faire avec toutes les émotions qui me traversent. 

Album Cover Joeboy
JOEBOY, Somewhere Between Beauty & Magic, emPawa Africa/Because Music. DR

C’est votre côté Gémeaux, vous qui êtes né un 21 mai ?

Oui, je suis une personne ambivalente, qui peut connaître des très hauts et des très bas, être euphorique et surexcitée, puis très calme quelques heures plus tard... Mais sans perdre de vue mon objectif : compter dans le paysage de la pop culture internationale. Que le nom de Joeboy efface la négativité et l’anxiété du monde. Surtout en ce moment, il faut se réapproprier le bonheur que peut apporter la musique.​​​​​​​

Quel est l’artiste actuel avec qui vous aimeriez faire un duo ?

Aya Nakamura. Je suis son plus grand fan ! Je veux qu’elle sache que j’adore sa voix, son univers, et que l’on pourrait partager un grand moment ensemble...