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Interview

Kabareh Cheikhats : « Un hommage à ces femmes leader au Maroc. »

Par Astrid Krivian Cédric Bouvier
Publié le 3 octobre 2025 à 15h24
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Avec leur spectacle transformiste mêlant musique, danse et théâtre, les artistes marocains du Kabareh Cheikhats revisitent une tradition populaire séculaire : l’art de l’aïta, ces chants poétiques interprétés par des femmes, les cheikhats. À la fois adulées et marginalisées notamment en raison de leur liberté et du caractère subversif de leurs textes, les cheikhats établissaient le lien entre le peuple et les autorités avant le protectorat, rapportant injustices, situation politique, chantant des doléances, mais aussi l’amour, le corps. Non sans humour, la troupe de Casablanca Kabareh Cheikhats rend ainsi hommage à ces femmes tout en brisant les normes de la virilité. Rencontre avec le chanteur et leader Ghassan El Hakim, à l’occasion de leur performance au festival Arabesques à Montpellier, qui s’est tenu du 9 au 21 septembre 2025. Crédit photo : © Kabareh Cheikhats