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House

Kiddy Smile
Toujours en vogue

Par Sophie Rosemont - Publié en juillet 2022
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Kiddy Smile.ROMAIN GUITTET/THE WOID PHOTOGRAPHY
Kiddy Smile.ROMAIN GUITTET/THE WOID PHOTOGRAPHY

Avec Paris’ Burning, il fait un retour fracassant sur les dance-floors sans laisser son activisme au vestiaire. 

KIDDY SMILE, Paris’ Burning vol. 1, Grand Neverbeener Records/Grand Musique Management.DR
KIDDY SMILE, Paris’ Burning vol. 1, Grand Neverbeener Records/Grand Musique Management.DR

Si le nouvel EP de Kiddy Smile s’appelle Paris’ Burning, ce n’est pas pour rendre hommage au documentaire de Jennie Livingston, Paris is Burning, qui révélait les coulisses du voguing new-yorkais des années 1980. Le musicien pensait plutôt à représenter les possibilités de la house hexagonale, dont il est la seule incarnation noire et gay : « Paris est la deuxième capitale dans le monde où vit la culture ballroom, comme l’avait prédit et voulu Willi Ninja [danseur apparaissant dans le docu, ndlr], affirme-t-il. Paris brûle d’un feu ardent. Elle est en marche pour se réapproprier des cultures qui sont les siennes. Et pourquoi pas être une capitale de la musique house ? » Initié dans les clubs latinos, noirs et LGBT+, le voguing est la danse de cœur de Kiddy Smile, que l’on suit avec attention depuis son premier album sorti en 2018, One Trick Pony. Et il brille de son militantisme dans un Paris’ Burning aux beats acérés. Cet été, on le verra aussi en tant que juge dans l’adaptation francophone de l’émission télévisée américaine Ru Paul’s Drag Race, diffusée sur France TV Slash. Un rêve devenu réalité pour le chanteur : «Contrairement à ce que les gens pensent, le drag n’est pas clownesque, mais raffiné. Je suis heureux de participer à une émission qui explique au grand public sa technicité. »