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Matières premières

L’Afrique ne veut plus brader ses minerais

Par Cédric Gouverneur
Publié le 10 novembre 2025 à 12h25
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L’ère de l’exportation «brute», peu créatrice de valeur, semble révolue. De plus en plus d’États font pression sur les multinationales afin qu’elles transforment en partie les ressources du sous-sol africain sur place. Et pour que ces dernières participent à l’indispensable processus d’industrialisation.

Le Gabon a décidé d’interdire l’exportation de manganèse brut au terme d’une période transitoire fixée au 1er janvier 2029. Ce délai doit permettre aux opérateurs du secteur minier de procéder aux investissements qui s’imposent, afin de transformer chaque année sur le sol gabonais environ 2 millions de tonnes d’alliages de manganèse. Le groupe métallurgique français Eramet, maison mère de la Comilog (compagnie minière de l’Ogooué), a pris acte de la décision des autorités gabonaises et s’est engagé à contribuer à l’industrialisation du pays, affirmant sa volonté de «continuer à travailler avec l’État gabonais dans un esprit constructif et de respect mutuel». À la tribune des Nations unies, en septembre dernier, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a lancé un vibrant appel aux pays du continent, les invitant à mettre fin à l’exportation brute des ressources naturelles et à privilégier leur transformation sur le continent au bénéfice des Africains: «Il est temps pour nos nations de tirer pleinement profit...

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