L’AGOA en bout de course
L’accord de libre-échange entre 32 pays du continent et les États-Unis a pris fin le 30 septembre. Menaçant des milliers d’emplois, notamment dans le textile et l’agriculture.
Entré en vigueur en mai 2000 pour une durée de vingt-cinq ans renouvelable, l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) n’a pas été reconduit par les États-Unis, malgré les efforts diplomatiques de plusieurs chefs d’État africains ces derniers mois afin de convaincre le président Donald Trump. Cet accord de libre-échange permettait à 32 pays du continent d’exporter aux USA plusieurs milliers de produits, quasiment sans payer de droits de douane. L’Organisation des Nations unies pour le commerce et le développement (UNCTAD) estime que «les exportateurs africains de produits agricoles et manufacturiers légers pourraient voir leur accès au marché américain se réduire, ce qui compromettrait leurs perspectives de diversification». La fin de l’AGOA s’ajoute à l’instauration par Washington depuis avril de droits de douane de 10% en moyenne, au détriment de certains pays africains.
Selon les calculs de l’UNCTAD, les exportations textiles africaines vers les USA d’un montant de 1,4 milliard de dollars en 2024 se trouvent renchéries de 25% (15% de droits de douane et 10% dus à la fin de l’AGOA). Les exportations...