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L'Angola après JES

Par ESTELLE MAUSSION - Publié en octobre 2017
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Chef incontesté depuis trente-huit ans, José Eduardo dos Santos confie le pays à un nouveau président, João Lourenço. Un homme de consensus. Ou de compromis. Et une transition historique qui ne manque pas de défis, dans un système à bout de souffle.
 
C’est l’un de ces nouveaux palais de verre qui ont fait leur apparition sur la baie de Luanda, front de mer planté de palmiers de la capitale angolaise. Le Fortaleza Shopping – centre commercial de près de 12 000 m2 – a poussé au pied de l’historique forteresse São Miguel, l’un des rares édifices du XVIe siècle de la ville, jusqu’à venir la masquer en partie avec ses six étages. Son promoteur, le groupe Sopros, détenu par les principales banques du pays, le présente fièrement comme le premier temple de la consommation moderne de l’hyper centre-ville. Pourtant, dans la rue et certains médias, on entend un autre son de cloche : le bâtiment fait honte à beaucoup de Luandais.
 
Il est le symbole de l’avidité d’une élite d’investisseurs qui se moque de compromettre le classement au patrimoine mondial de l’Unesco d’un vestige de l’histoire angolaise. Il illustre les errements d’un pouvoir multipliant les projets immobiliers de...
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