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Sur le bord du Nil, au Caire, en Égypte.ANTHONY MICALLEF/HAYTHAM-REA
Sur le bord du Nil, au Caire, en Égypte.ANTHONY MICALLEF/HAYTHAM-REA
Dette

L’Égypte poussée à la vente

Par Cédric Gouverneur - Publié en avril 2024
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Les investissements massifs des Émirats et de l’Arabie saoudite soulagent temporairement une économie en crise. Mais les résistances sont nombreuses face à ce que beaucoup considèrent comme un bradage d’actifs.

Depuis que la Banque centrale égyptienne a autorisé, le 6 mars, le flottement du taux de change de la livre égyptienne (EGP), cette dernière s’est effondrée, passant de 31 à 50 livres contre un dollar, convergeant avec le taux pratiqué au marché noir. La Banque a aussi relevé son taux directeur de six points à un record de 27,25%. L’instauration d’un taux de change flexible constituait une condition du Fonds monétaire international (FMI) pour débloquer ses prêts à l’Égypte, dont la dette extérieure atteint 165 milliards de dollars. Satisfait, le FMI a aussitôt octroyé un prêt de 5 milliards de dollars au pays.

BOOSTER LES TRANSFERTS DE LA DIASPORA

La décision de la Banque centrale égyptienne a été prise juste avant le ramadan – mois de festivités, et donc de dépenses –, alors même que les 106 millions d’Égyptiens, dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté, sont étranglés par l’inflation (35%). La surévaluation de la monnaie vis-à-vis du taux de change officiel – souvent le double du taux...

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