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Conflit

La bataille du Nil

Par Cédric Gouverneur - Publié en août 2020
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L’Éthiopie entend débuter ce mois de juillet le remplissage de son barrage géant, perçu comme une infrastructure vitale pour son économie. L’Égypte craint de ne plus maîtriser le débit d’un fleuve essentiel à sa survie. Et le Soudan louvoie entre ses deux voisins. La diplomatie est au point mort. Les armes vont-elles parler ?

Le vendredi 26 juin, un ultime soubresaut diplomatique a apporté un semblant d’accalmie entre les protagonistes de ce qu’il convient d’appeler la « bataille du Nil »… Accalmie qui s’est aussitôt estompée pour mieux souligner leur dangereuse incompréhension mutuelle.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. AHMAD ABDO/DPA/ABC/ANDIA.FR
Ce jour-là, la présidence égyptienne a déclaré que, sous l’égide de l’Union africaine, « les trois pays se sont entendus pour reporter la mise en service du barrage », et annoncé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) sur le sujet le lundi suivant. Le premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a renchéri : « La mise en eau du barrage sera reportée jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. » Mais une mise au point du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a refroidi tout optimisme : oui, les trois pays ont bien convenu « de négocier...

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