La géothermie,
l’autre richesse du sous-sol
La vallée du Rift est riche en vapeurs d’eau chaude. Et le Kenya vise à être l’un des leaders en matière de ressources non carbonées et renouvelables. Un savoir-faire précieux, qui pourrait intéresser de nombreux pays du continent.
À une centaine de kilomètres au nord-ouest de Nairobi, le parc industriel de Naivasha accueillera d’ici 2025 des entreprises et des usines. Ce projet, de près de deux mille hectares et d’un coût de 884 millions de dollars, aura la particularité d’être adossé au complexe de centrales géothermiques d’Olkaria. Grâce à la vapeur d’eau pompée des profondeurs de la Terre, la zone industrielle sera donc alimentée en électricité d’origine renouvelable, au prix de 5 shillings kényans le kilowatt (0,03 USD). Fin septembre, David Chirchir, directeur général de l’opérateur d’électricité national KenGen, a reçu à Naivasha les responsables de Universal Access Solutions Limited, start-up kényane qui entend installer sur le site un data center «vert» (c’est-à-dire alimenté en énergies non carbonées). Ce dernier estime que «KenGen dispose amplement de l’énergie géothermique pour alimenter en électricité les firmes globales, au moment où la planète se trouve en transition vers les énergies renouvelables». Peter Njenga, président de KenGen, rappelle que le pays dispose d’un potentiel...