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Djerba

A la Ghriba, une Tunisie de l’espoir

Par Julien Wagner - Publié en juin 2017
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Sécurité, tensions sociales, inquiétudes… Le contexte était difficile. Mais les pèlerins sont venus pour le grand rendez-vous annuel dans ce haut lieu du judaïsme. Un pas sur le chemin escarpé du dialogue et de la confiance.
 
En ce 14 mai ensoleillé, à Erriadh (Djerba), dans la cour du foundouk (caravansérail), en face de la plus vieille synagogue d’Afrique, la foule se presse comme à un concert. Elle est au moins trois fois plus importante que dans le temple. Sur l’estrade, un jeune chanteur s’égosille en arabe accompagné d’un orchestre tunisien. Comme lui, la plupart des hommes portent une kippa. De nombreuses femmes ont les cheveux teints en blond. D’autres portent un léger foulard en guise de coiffe.
 
La moyenne d’âge se situe autour de 50 ans. Des drapeaux rouge et blanc aux couleurs de la Tunisie flottent dans l’air par dizaines accrochés à des filins. On boit de la boukha (alcool de figues) mélangée à de la bière. On mange des bricks à l’oeuf, des poivrons farcis, des fruits secs… On rit. On parle, en arabe et en français. On chante. On danse. « Qui sont les filles à marier ? », lance « Marco » Zaghdoun à...
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