Aller au contenu principal

« La justice internationale ne doit pas être une justice à deux vitesses »

Par Michael.AYORINDE - Publié en février 2011
Share

Afrique magazine : Vous attendiez-vous à la réaction d’Omar el-Béchir, qui a expulsé des ONG internationales suite aux mandats d’arrêts lancés à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI) ?
Sidiki Kaba : C’est un baroud d’honneur. Mais il  va de soit qu’il n’a aucun intérêt à exercer un chantage sur la communauté internationale, ni de renvoyer les ONG qui travaillent aux côtés des victimes pour soulager leurs douleurs. Je pense que très rapidement, la raison va l’emporter quant à ces pressions sur les ONG.

Am : L’Union africaine craint que l’action de la CPI n’aggrave la situation au Darfour. Que pensez-vous de cet argument ?
Sidiki Kaba : Nous disons à tous ceux qui affirment que ce mandat va à l’encontre du processus de paix en cours qu’il n’y a jamais eu de coopération de la part d’el Béchir. Il n’a pas voulu livrer Ahmed Haroun (ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur) et Ali Kosheib (chef de milice), qui sont aussi poursuivis par la CPI et font l’objet d’un mandat d’arrêt international. L’exécution de ces mandats par el Béchir aurait montré qu’il y avait une volonté de coopération et permis d’aller de l’avant pour qu’une solution négociée soit trouvée. Au...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article