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Perspectives

La méthode Nouakchott

Par Pierre Coudurier - Publié en avril 2022
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La Grande Mosquée saudique de la capitale.SHUTTERSTOCK
La Grande Mosquée saudique de la capitale.SHUTTERSTOCK

​​​​​​​Face à la situation sécuritaire dégradée au Sahel, la Mauritanie apparaît comme stable et protégée des violences. Un modèle fragile basé sur la croissance économique, l’arabisation de la société et un dialogue délicat avec l’islam politique.

Une étendue infinie de sable ocre. À cheval entre le Sahara et le Sahel, le désert mauritanien est un espace de liberté sans frontières, à l’instar de la culture nomade. Un million de kilomètres carrés où la transhumance et l’élevage régissent la vie des hommes. Sortie des sables à la fin des années 1950, la capitale Nouakchott n’était auparavant qu’un « petit port de pêche rabougri », se souvient dans ses Mémoires Moktar Ould Daddah, le premier président du pays. Après l’indépendance, en 1960, les anciens nomades découvrent la sédentarité, répondant à un besoin de légitimation d’un nouvel État. En effet, depuis 1920, ce territoire était une colonie intégrée à l’Afrique-Occidentale française (AOF), administrée depuis Saint-Louis, au Sénégal. Un siècle plus tard : 1 million d’habitants se sont approprié la nouvelle capitale, soit un quart d’une population disséminée sur un territoire trois fois plus grand que l’Allemagne. 
La Mauritanie est aujourd’hui l’exception de la bande sahélienne...

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