La noix de cajou ivoirienne
cherche sa transformation
Après la crise de surproduction de l’an dernier, les autorités tablent sur la restriction des exportations de noix brutes, afin de favoriser les usines à l’échelle locale.
Les autorités veulent, à l’horizon 2030, que la moitié de la production de noix de cajou soit transformée sur le sol ivoirien, contre environ 21% aujourd’hui. Avant leur consommation, les noix de cajou doivent en effet être séchées, chauffées, décortiquées et torréfiées. Or, la grande majorité est exportée brute vers l’Inde, le Vietnam et le Brésil, et valorisée sur place. En 2023, 265863 tonnes ont été torréfiées en Côte d’Ivoire, au sein de la trentaine d’usines que compte le pays, et dont la capacité combinée est estimée à environ 350000 tonnes soit un quart de la production nationale, estimée à 1,2 million de tonnes. Plusieurs usines ivoiriennes ont même dû fermer ces dernières années, dépassées par la concurrence asiatique.
Le ministère ivoirien de l’Agriculture a donc annoncé, début mai, la suspension temporaire des exportations de noix de cajou brutes, afin de favoriser le développement de l’industrie de transformation nationale, en garantissant l’approvisionnement des usines locales (une mesure en partie allégée un mois plus tard). Une nouvelle usine a même été inaugurée en début d’année à...