La révision du contrat du siècle
Kinshasa est parvenu à renégocier avec Pékin le partenariat «mines contre infrastructures», qui était notoirement déséquilibré. Une victoire pour le gouvernement Tshisekedi.
La République démocratique du Congo est en passe de tourner la page du scandale du «contrat du siècle», qui dure depuis quinze ans. En effet, fin janvier, Kinshasa a annoncé un accord amendant le contrat minier signé en 2008 : désormais, 55% des bénéfices iront à la partie congolaise et 45% à la partie chinoise. «Nous sommes passés de 3 milliards de dollars d’investissementsà7milliards, s’est félicité le ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro. Cela signifie que nous avons plus que doublé le montant alloué aux infrastructures.» La partie chinoise devra verser 5,8 milliards de dollars à la RDC, dont 624 millions pour l’année 2024. Et surtout, l’actionnariat congolais au sein de la co-entreprise Sicomines va significativement augmenter, grimpant de 32 à 70%. Ce qui donnera le dernier mot aux autorités et à la Gécamines.
UNE RÉÉVALUATION ANNUELLE
Signé en 2007 et 2008 par l’administration Kabila et présenté alors comme le «contrat du siècle», le deal «mines contre infrastructures» n’avait et c’est un euphémisme guère tenu ses promesses. Pour rappel, la Sicomines, en échange de l’exploitation des réserves de cobalt et...