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De jeunes soutiens de Bassirou Diomaye Faye, le 22 mars 2024, à Mbour. MARCO LONGARI/AFP
De jeunes soutiens de Bassirou Diomaye Faye, le 22 mars 2024, à Mbour. MARCO LONGARI/AFP
Analyse

La révolution Sénégal

Par Zyad Limam - Publié en avril 2024
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L’élection du 24 mars acte une rupture profonde, à la fois générationnelle, sociale et politique. Le rejet, en quelque sorte, d’un modèle d’émergence et de gouvernance «libérale» qui ne profiterait qu’aux «élites». Pour le président Bassirou Diomaye Faye et son mentor Ousmane Sonko, devenu Premier ministre, le moment est historique et le défi d’ampleur. Il faudra répondre aux attentes, tout en faisant face aux réalités économiques et stratégiques. Décryptage.

UN SCRUTIN HISTORIQUE

IL ÉTAIT le plan B, le bras droit d’Ousmane Sonko, celui qui devait porter le message du leader charismatique empêché de prétendre par une décision du Conseil constitutionnel. Bassirou Diomaye Faye n’avait jamais exercé de mandat électif (sa seule tentative pour la mairie de sa ville natale en janvier 2022 n’avait guère été concluante...). Il sortait de onze mois de prison. Libéré par une loi d’amnistie, voulue et promulguée à quelques jours du scrutin par le président sortant Macky Sall, pourtant l’ennemi frontal depuis 2019... Diomaye Faye et Ousmane Sonko feront une campagne éclair et redoutable d’efficacité. En un peu plus d’une semaine ou presque. Le pouvoir sortant est usé par onze ans de mandats, divisé, fracturé par les ego, fragilisé par les tête-à-queue stratégiques et par la décision...

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