Le four solaire pourrait
enfin démarrer
Il est l’alternative idéale au polluant charbon de bois, et les obstacles financiers et techniques à l’avènement de cette technologie sont en passe d’être surmontés.
Avec en moyenne 3000 heures d’ensoleillement par an, l’Afrique dispose à profusion d’une énergie apte à remplacer la cuisson au bois et au charbon de bois, dont les impacts sur le climat, la déforestation et la santé sont catastrophiques [lire l’interview de Gianluca Tonolo sur la cuisson propre]. Un four solaire comprend des réflecteurs qui concentrent les rayons du soleil en un point focal, et atteint 200 à 300 degrés en environ 45 minutes. «La seule technologie sur terre qui permette aux usagers d’utiliser gratuitement une énergie propre et inépuisable, sans coût additionnel ou caché», s’enthousiasme sur son site le fabricant sud-africain SunFire, l’un des leaders du secteur. En Inde, le gouvernement fait depuis 2023 la promotion des fours solaires, avec pour objectif de sauver 50 millions de tonnes de CO2 par an.
Au Sahel, chaque mètre carré exposé au soleil reçoit entre 4 à 6 kilowatts/heure par jour. L’usage des fours solaires demeure cependant marginal sur le continent, où 80% des foyers continuent de cuisiner au bois ou au charbon. Un four solaire peut pourtant sauvegarder...