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Le Franc CFA, notre meilleur ennemi?

Par Cédric Gouverneur - Publié en avril 2019
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Depuis plusieurs semaines, la devise panafricaine se retrouve une nouvelle fois sous le feu des critiques. Et le poids des rumeurs. Perçue comme la garante de la stabilité et de l’intégration régionales ou comme un instrument de servitude néocolonial obsolète, la monnaie échauffe les esprits. Principaux éléments du dossier.
 
«Comment peut-on prétendre vivre avec la monnaie du colon ? » chante la Béninoise Moona dans le vidéoclip « Sept minutes contre le CFA », tourné par un collectif de dix artistes africains, parmi lesquels le chanteur ivoirien Black Mojah et le rappeur sénégalais Nitt Doff, et qui reflète la méfiance des sociétés civiles face au franc CFA. Pourrait-il en être autrement, compte tenu de la relation ambiguë de cette monnaie avec l’ancienne métropole ? Son nom lui-même ploie sous une lourde charge symbolique : le sigle CFA a signifié tour à tour « Comptoirs français d’Afrique », « Colonies françaises d’Afrique », « Communautés françaises d’Afrique », puis « Communauté financière africaine » et « Coopération financière en Afrique » ! Derrière le rhabillage sémantique, la permanence de ces trois lettres rend impossible l’oubli des racines coloniales. D’autant que pièces et billets ne sont pas imprimés sur le continent...
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