Aller au contenu principal
Macro

Le modèle éthiopien fortement fragilisé

Par Jean-Michel Meyer - Publié en mars 2021
Share
Addis-Abeba capitale
Addis-Abeba, la capitale. DR 

En 2017, le pays était célébré par la Banque mondiale comme l’économie la plus dynamique de la planète. Mais cet État très endetté démontre que l’investissement public atteint ses limites.

La carte postale a très vite vieilli. En quelques mois, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec ses 115 millions d’habitants, est passé d’un modèle de développement pour tous les pays du continent à un profond sujet d’inquiétude. Depuis sa nomination en 2018, le Premier ministre réformateur Abiy Ahmed a troqué sa couronne de lauriers de prix Nobel de la paix en 2019 – pour son rapprochement avec l’Érythrée – contre l’habit militaire de chef de guerre en 2020.

Début novembre, le pouvoir central a en effet livré des combats avec la rébellion du Front de Libération du peuple du Tigré (FLPT), au nord du pays. Si officiellement la guerre est terminée, le conflit, qui évolue en crise humanitaire, ravive les dissensions ethniques, fragilisant l’unité du pays. L’Éthiopie est également frappée par des inondations et la pire invasion de criquets pèlerins depuis vingt-cinq ans, menaçant la sécurité alimentaire. Enfin, le pays a affronté, lui aussi, l’impact du nouveau coronavirus. À 7,4 % en 2019, la...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article