
Le Zimbabwe rêve de nucléaire
Harare veut se fournir en électricité grâce aux nouveaux «petits réacteurs modulaires» (SMR). Une technologie prometteuse, mais tout de même coûteuse…
Les autorités du pays anglophone d’Afrique australe ont signé fin août un protocole d’accord avec le groupe sud-coréen KHNP (Korea Hydro & Nuclear Power), afin de réaliser une étude de faisabilité pour construire un SMR (small modular reactor, petit réacteur modulaire) de 170 mégawatts (MW).
Le Zimbabwe, qui fait face à des besoins énergétiques croissants, endure de fréquentes coupures d’électricité en raison d’installations hydroélectriques vieillissantes, confrontées à des épisodes de sécheresse amplifiés par le changement climatique et le phénomène El Niño. Le pays, qui ambitionne de porter sa production d’électricité de 2,6 à 4 gigawatts (GW), s’intéresse de près à l’électricité nucléaire. Dès 2021, Harare a signé un accord de coopération avec Rosatom, l’opérateur nucléaire russe, pour étudier la possibilité de construire une centrale. Plusieurs pays du continent se sont manifestés récemment auprès de Rosatom ou de la China National Nuclear Corporation (CNNC), ainsi que de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) – Burkina Faso, Ouganda, Kenya, Namibie… Ces projets demeurent cependant théoriques, compte tenu des investissements et des délais de fabrication faramineux d’une centrale nucléaire. Une...