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Rencontre

Maïmouna Doucouré : « Un film à hauteur d'enfants »

Par Astrid Krivian - Publié en septembre 2020
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Avec son long-métrage, Mignonnes, la réalisatrice franco-sénégalaise suit les rêves et les souffrances d’Amy, 11 ans, tiraillée entre traditions et modernité. Et par la transformation du corps. Une histoire nécessaire qui renvoie dos à dos deux formes d’oppression féminine : la polygamie et l’hypersexualisation des préadolescentes.

Née en 1985 à Paris, de parents sénégalais, Maïmouna se passionne dès l’enfance pour les histoires, entre les contes de sa grand-mère et les films d’horreur qu’elle regarde avec ses frères. Même si son rêve de cinéma lui semble inaccessible, réservé « aux autres », elle écrit des scénarios et prend des cours de théâtre, parallèlement à sa licence de biologie. Après un premier opus en 2013, le second court-métrage de cette autodidacte, Maman(s), est sélectionné dans plus de 200 festivals internationaux. Dépeignant la souffrance d’une fillette dans une famille polygame, il remporte plus de 60 prix, dont le César du meilleur courtmétrage, en 2017. En 2019, l’Académie des Oscars récompense la carrière prometteuse de la cinéaste par le prix du Gold Fellowship. Son premier long-métrage, Mignonnes, raconte la métamorphose d’une préadolescente, Amy, 11 ans, prise en étau entre sa culture sénégalaise et sa culture française. Bouleversée par l’annonce de l’arrivée de la...

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