Mali
Aux origines de la crise

Depuis 1963 et la première rébellion touarègue indépendantiste, les insurrections et les putschs se succèdent. Tentative de décryptage.
Au Mali, comme dans la plupart des pays africains, la crise découle avant tout des péripéties de construction de l’Étatnation. Déjà, en 1963, sous Modibo Keïta, une première rébellion touarègue indépendantiste éclate ; une insurrection précoce dénommée Alfellaga, réprimée avec l’aide du Maroc et surtout de l’Algérie, redevable au pays, qui a servi de base arrière à l’aile sud du Front de libération nationale (FLN) pendant la guerre d’indépendance. En 1968, un groupe d’officiers subalternes prend le pouvoir sous la direction de Moussa Traoré, héritant d’un outil de défense solide et du soutien actif de l’Algérie. Sous sa présidence, les populations nomades du Nord subissent, en 1973 et en 1986, deux épisodes de sécheresse particulièrement éprouvants. Beaucoup de Touaregs sont contraints à l’exil, et une grande partie prend le chemin de la Libye.
Et c’est en Libye, précisément dans les académies de Mouammar Kadhafi, que l’embryon de la rébellion touarègue prend vie. Iyad Ag Ghali, figure tutélaire...
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