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Interview

Marc-Antoine Eyl-Mazzega
« La tendance de fond est à une amélioration sensible du bilan carbone»

Par Cédric Gouverneur - Publié en mai 2023
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Marc-Antoine Eyl-Mazzega.DR
Marc-Antoine Eyl-Mazzega.DR

Le directeur du centre Énergie et Climat de l’Institut français des relations internationales est le coauteur d’un récent rapport sur le dessalement d’eau de mer. Il nous explique les impacts, les avantages et les inconvénients de ce procédé, scruté par tous à l’heure du changement climatique et du stress hydrique.

AM : Depuis le début du millénaire, les capacités de dessalement ont été multipliées par cinq. Mais le processus émet des gaz à effet de serre, lesquels alimentent le réchauffement climatique, et donc le stress hydrique…

Marc-Antoine Eyl-Mazzega : Il faut distinguer deux phénomènes. Premièrement, la quantité d’énergie nécessaire pour produire 1 m3 d’eau douce, qui diminue en raison des progrès techniques croissants de la méthode de l’osmose inverse (l’eau de mer sous pression est filtrée par des membranes). Deuxièmement, la source de l’énergie employée : si elle provient du charbon, du pétrole ou du gaz, le processus est alors émetteur de gaz à effet de serre. Il faut avoir le mix énergétique qui soit le plus bas carbone possible. Or, les usines de dessalement doivent tourner 24 heures sur 24 pour être rentables et répondre aux besoins, y compris quand il n’y a ni vent, ni soleil… Certains pays, comme le...

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