Michket Krifa : que sa lumière soit !

La tunisienne partage cette fonction avec la Franco-italienne, Laura Serani. Une double tête féminine pour la première fois depuis la création de cette manifestation, il y a quinze ans. « Mon parcours est émaillé de rencontres et de coups de cœur, confie-t-elle, sur des terrains où la photographie n’était pas valorisée : l’Iran, la Palestine, l’Algérie… » Depuis plus de vingt ans, elle travaille à créer des ponts entre les cultures, sans les opposer. À Bamako, elle entend notamment privilégier les regards Sud-Sud. « L’objectif majeur, cette année, c’est l’implication de Bamako et des Maliens : il faut aller chercher le public, faire que la ville soit habitée par les rencontres. » Apporter la lumière de l’image en milieu urbain. Un travail qui sied à Michket Krifa, dont le prénom évoque précisément la mèche qui apporte la lumière, selon un verset du Coran.
Par Sarah Elkaïm