Mohamed Adow
Porte-parole des victimes de l’injustice climatique, il est en première ligne dans les négociations internationales.
«LES SIX prochains mois seront cruciaux pour redresser la barre», a-t-il déclaré en juin dernier. Le directeur du think tank Power Shift Africa exprimait sa déception à l’issue de la conférence climatique de Bonn, où des centaines de délégués venus du monde entier s’étaient réunis afin de préparer le volet financier de la future COP 29, organisée en novembre prochain à Bakou. «Les leaders africains doivent coordonner leurs efforts, afin de remettre le monde sur les rails de son engament pour limiter le réchauffement à 1,5 °C», s’alarme l’activiste. En moins de dix ans, celui-ci s’est imposé comme l’une des principales voix de la lutte contre le changement climatique. Issu d’une communauté pastorale du nord du Kenya, il a vu les siens perdre leurs moyens de subsistance et devenir dépendants de l’aide humanitaire. Il a d’abord travaillé pour l’ONG Christian Aid, où il s’est imposé comme expert du changement climatique, du développement durable et de la transition énergétique. «L’aide apaise la faim, mais ne tue pas le monstre, qui est l’injustice climatique et la marginalisation historique.» Il lance en 2020...