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PHILIPPE QUAISSE / PASCO
PHILIPPE QUAISSE / PASCO
Entretien

Mohamed Ben Attia
«L’homme dans les nuages, ça m’intéresse»

Par Jean Marie Chazeau - Publié en mai 2024
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Le réalisateur tunisien propose un thriller fantastique et social, une piste pour sortir de l’«étouffement» des sociétés arabes. Il constate aussi une rupture «sans précédent» avec l’Occident depuis la guerre à Gaza...

Son troisième long-métrage est une fable surnaturelle doublée d’un drame social. Représentatif de l’étouffement ressenti par les populations arabes, aussi. Un sentiment que le cinéaste semble partager, notamment depuis le basculement du 7 octobre, qui a scindé de façon inédite, selon lui, les mondes occidental et oriental. Percevant le cinéma et son métier comme un exutoire, il se sert de ses créations pour exprimer une colère enfouie, et considère la radicalité comme une bonne chose. Une radicalité qui peut être porteuse de changements, d’idées novatrices, et ainsi mener à un meilleur état du monde. Radical, le personnage de Rafik dans Par-delà les montagnes l’est définitivement quand il perd le contrôle et embarque son fils dans une course folle qui le confronte au réel, mais aussi à l’irréel. Dans une brutalité teintée de poésie.

AM: Enfant, vous rêviez d’être Superman?

Mohamed Ben Attia: Adolescent, je faisais des rêves récurrents où je planais. J’étais dans un état de flottement pendant le sommeil et, à moitié réveillé, je faisais tout pour...

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