
Obongjayar au paradis
Le chanteur nigérian revient avec un album d’une pop hybride, personnelle et drôlement bien troussée.

«I want to be part of the band/For once can’t things just go my way/Deep isolation drive me mad/But it brings out the colours in me», chante-t-il sur le très pop «Just My Luck». Après un premier album prometteur, Some Nights I Dream of Doors, Steven Umoh, alias Obongjayar, revient avec ce second effort qui ne fait qu’affirmer sa bouillonante personnalité artistique. Au programme, des tubes tout trouvés, comme «Sweet Danger» ou «Not In Surrender», mais aussi une introspection narrée au moyen d’une orchestration très maîtrisée. Sous la houlette des producteurs Yeti Beats (Doja Cat), Beach Noise (Kendrick Lamar) et Kwes Darko (Pa Salieu), le chanteur né à Calabar mais Londonien d’adoption se raconte à travers l’amour, la rupture, le manque, la fête, la solitude… Mais pas toujours, puisqu’il invite, sur «Talk Olympics», sa complice de longue date, Little Simz. Bref, un bien nommé Paradise Now.