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Open sky ou Tunisair, l’État doit choisir

Par Frida Dahmani - Publié en août 2018
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Pouvoir approcher une clientèle différente qui apprécie de voyager à la carte pour un coût raisonnable reste tributaire de la ratification de l’accord de l’Open sky entre la Tunisie et l’Union européenne (UE). Depuis la fin des négociations, en décembre 2017, c’est le statu quo. Pourtant, l’ouverture du ciel tunisien générerait 2,7 % de croissance du PIB du tourisme et 800 000 passagers de plus sur cinq ans selon l’UE. Mais la partie tunisienne peine à intégrer l’Open sky. En cause, l’inévitable perte de la compagnie aérienne nationale Tunisair de sa position de quasi-monopole à un moment où elle est en grande difficulté. Une remise en question serait pourtant salutaire, puisque la société, malgré un service moyen et des retards conséquents, pratique des tarifs prohibitifs : 500 euros l’aller-retour Paris-Tunis en août 2018. Entre tourisme et Tunisair, l’État doit choisir, et surtout accepter de revoir à la baisse les ambitions d’une compagnie qui n’en a pas les moyens.